Croissance Personnelle
C’est quoi pour moi la croissance aka GROW?
Avant de plonger, laisse-moi te partager un bout de mon histoire.
J’ai lu mes premiers livres de développement personnel à 15 ans.
“Le Pouvoir du moment présent” a été mon premier. Une vraie claque dans face.
1. Je n’étais jamais dans le moment présent. Toujours en train de penser au passé ou au futur.
2. Le livre était ben trop deep pour moi à l’époque — il y a plein de trucs que je ne comprenais pas.
3. Mais les exercices du livre… wow, ça m’amenait ailleurs. Ils me transportaient dans un espace intérieur que je ne connaissais pas encore.
À 15 ans, pendant que mes amis et moi on relaxait dans le spa, je leur posais des questions existentielles : “Comment tu te sens à propos de l’école ? Des amours ? Du travail ?” — et on finissait par se donner une note sur 10. Je sais Haha, j’étais déjà un peu bizarre haha.
J’ai commencé le yoga à 17 ans, la méditation à 19 avec mon premier vipassanna.
Dès l’âge de 21 j’étais thérapeute, d’abord massothérapeute, ensuite ostéopathe et maintenant coach de croissance personnel.
J’ai fait du breathwork sans arrêt de 21 à 25 ans, dont deux formations pour en guider.
Depuis, je n’ai jamais cessé de creuser, d’explorer, d’apprendre. Je pourrais te sortir une longue liste de tout ce que j’ai expérimenté (et des milliers de dollars $$ que j’y ai mis)… mais tu as compris : je n’ai pas commencé hier.
J’ai vu des gens faire des conférences et faire complètement l’opposé quand il était dans leur vie personnelle/privée.
J’ai vu des gens VRAIMENT inspirants, des leaders intègres et des humains magiques.
Aujourd’hui, je crois que la croissance personnelle est l’un des chemins les plus courageux qui soient.
C’est un chemin où tu choisis consciemment de déconstruire les masques qui t’ont protégé… mais qui t’ont aussi empêché de pleinement sentir la vie, la joie, l’amour.
C’est le chemin qui te demande d’être vulnérable devant les gens que tu aimes, qui t’entourent et que tu côtoies. La vulnérabilité est la définition du courage en soi.
Être vulnérable ne veut pas dire de pleurer devant les gens ou de crier ou de rire, tu peux faire ça en ayant des masques, c’est peut-être même tes mécanismes de défense.
Être vulnérable est synonyme d’authenticité et d’intégrité. Dire ce que tu penses, laisser ton égo de côté et oser demander de l’aide quand tu en as besoin, pleurer quand tu as vraiment mal, rire quand ton cœur déborde de joie.
Le chemin de la croissance personnelle est celui qu’on laisse aller ce qui nous correspond plus, qu’on arrête d’être attaché à notre histoire, notre passée et où tu choisis, jour après jour, qui tu veux incarner.
La croissance personnelle, ce n’est pas juste apprendre. C’est souvent désapprendre. C’est un retour à l’essentiel, un genre de décroissance intérieure.
Ce n’est pas d’accumuler les outils pour briller ou impressionner, c’est d’avoir le courage d’enlever ce qui est de trop. Les couches de protection, les réflexes appris pour survivre, les rôles qu’on a joués trop longtemps. Quand on commence à se déposer là-dedans, tranquillement, on découvre ce qui est vrai en nous — pas ce qui est parfait, mais ce qui est vivant.
Ce chemin-là, ce n’est pas une destination. Il n’y a pas de trophée à la fin. Pas de version finale de soi-même à atteindre. C’est un mouvement, une vibration intérieure. Il y a des périodes de grande clarté, d’autres de doute. Des phases où tout s’aligne, pis d’autres où tout se défait. Et c’est parfait comme ça. Le but, ce n’est pas d’arriver quelque part, mais de rester présent au processus. De continuer à marcher, même quand le chemin est flou.
Et dans ce processus, tu croises tes shadows comme ils disent. Ce n’est pas toujours doux. Parfois, c’est brut. Tu tombes sur de vieilles blessures, des émotions que tu as refoulées, des parties de toi que tu aimerais mieux oublier. Mais c’est là que ça se passe. C’est là que tu te rencontres vraiment. Pas dans la façade, mais dans la vérité. Ce n’est pas confortable, mais c’est profondément libérateur. Parce qu’à travers ça, tu te rends compte que tes shadows, ce ne sont pas tes ennemies — c’est une partie de toi qui veut juste être vue, entendue, aimée. Ils finissent toujours par devenir tes super pouvoirs!
La croissance, c’est un acte d’amour radical. J’adore le mot radical depuis que j’ai été à burning man! Un amour qui dit la vérité. Qui met des limites. Qui choisit de ne plus s’abandonner. C’est cet amour-là qui te pousse à dire “ça, c’est plus pour moi” ou “je mérite mieux”. Mais c’est aussi celui qui te permet de t’accueillir là où t’es. Même quand t’es mêlée, fatiguée, ou en pleine tempête. C’est un amour qui guérit parce qu’il ne nie rien.
Et tout ça, ça ne se vit pas en solo. Ce travail-là se reflète dans nos relations. Dans la façon dont on parle, dont on écoute, dont on entre en lien. Chaque personne qu’on croise est un miroir. Chaque interaction est une invitation à revenir à soi. La vraie croissance ne se voit pas sur un CV — elle se ressent dans la qualité de nos liens, dans notre capacité à aimer sans nous perdre.
Pour moi, GROW, ce n’est pas juste un mot. C’est un rappel.
Gratitude pour le chemin parcouru.
Reconnexion à ce qui est vivant en moi.
Ouverture à l’inconnu, au changement, à ce qui veut émerger.
Will — la volonté de vivre avec intention, avec cœur, avec courage.
Parce que grandir, ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre.
C’est revenir à qui on a toujours été.
Love
M